Un nouvel évêque nous est donné !
Grégoire Drouot, né le 6 mars 1976 à Vénissieux (Rhône), est un prélat catholique français.
Formation
Après une licence d'histoire, une licence de géographie et une maîtrise de droit, aux universités de Lyon 2 et Paris1, Grégoire Drouot entre au séminaire de Paray-le-Monial pour sa formation philosophique puis à l'Institut d'études théologiques de Bruxelles pour sa formation théologique. Il est diplômé en 2007 d'une licence de théologie sacramentelle.
Ministère presbytéral
Le , il est ordonné prêtre pour le diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon. Il est vicaire de Chalon-sur-Saône de 2009 à 2013 puis à Paray-le-Monial de 2013 à 2018 où il est aussi enseignant au séminaire et délégué épiscopal pour la Pastorale des Jeunes et des vocations.
Il a été l'aumônier de l'équipe nationale routiers des Scouts unitaires de France.
En 2018, il est nommé vicaire général du diocèse d'Autun. Il est aussi modérateur à Cuisery de 2018 à 2021, administrateur à Étang-sur-Arroux de 2022 à 2023 et à Pierre-de-Bresse de 2023 à 2024.
Ministère épiscopal
Le , le pape François le nomme évêque de Nevers pour succéder à Thierry Brac de La Perrière, qui s’est retiré en 2022. Il est ordonné et installé le au Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire.
Mgr Drouot a reçu ce 2 juin 2024 la consécration épiscopale des mains de Mgr Antoine Hérouard, archevêque métropolitain de Dijon, assisté de Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun, et Mgr Robert Wattebled, évêque émérite de Nîmes.
Dans son homélie, Monseigneur Hérouard a rappelé la responsabilité et le rôle d’un évêque qui "n’est pas le chef qui sait tout et impose son point de vue. Il est celui qui écoute, met en musique, valorise les apports des uns et des autres et dans le même temps assume sa responsabilité propre."
« Le Christ n'enlève rien, il donne tout » : les premiers mots du nouvel évêque de Nevers
le plus jeune évêque de France a invité les fidèles de son nouveau diocèse à « rendre visible l'engagement de Dieu en faveur de son peuple ».
« Quelle joie ! Frères et sœurs, nous goûtons aujourd'hui ensemble la joie du Christ, cette joie qu'il nous donne en partage pour qu'elle grandisse, nous, jusqu'à la perfection. « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite », confie Jésus à ses apôtres dans le magnifique discours qu'il leur adresse juste après la Cène.
Oui, la source de notre joie se trouve en Jésus-Christ mort et ressuscité, et qui s'offre dans l'Eucharistie pour notre salut. La joie, mes amis, est donc appelée à s'élargir en nous et entre nous. Et pour cela, un nouvel évêque vous est donné. Je me suis interrogé ces derniers jours sur ce qu'est un évêque et grâce aux sœurs bénédictines d'Autun - qui m'ont glissé un petit billet juste avant mon départ -, j'ai découvert cette très belle définition du pape Benoît XVI au cours d'une audience donnée à Rome en 2006. Voilà ce qu'il dit : « Sans doute est-il utile d'expliquer brièvement ce que signifie le mot évêque. Il s'agit de la forme française du mot grec episcopus. Ce mot indique quelqu'un qui possède une vision d'en haut, quelqu'un qui regarde avec le cœur ».
Discerner la victoire du Ressuscité
Qu'elle est belle cette simple définition : regarder avec le cœur. Il me semble que le ministère épiscopal s'inscrit dans un double regard : celui, lucide, qui considère le monde et le déroulement de l'histoire humaine avec ses fragilités, ses errements, ses questions, ses détours, ses désirs ; et le regard de la foi qui contemple dans cette même histoire humaine, la lumière de l'accomplissement à jamais inscrite en elle. Le regard du cœur est capable de discerner la victoire du Ressuscité, même et surtout, là où elle semble définitivement mise en échec.
Pour le dire encore autrement, Jean-Paul II, dans l'exhortation Pastores Gregis, affirme que « l'évêque a la mission d'être prophète, témoin et serviteur de l'espérance chrétienne, s'appuyant sur la Parole de Dieu et se tenant fermement dans l'espérance qui est comme une ancre sûre et solide qui pénètre les cieux. L'évêque est au milieu de son église, sentinelle vigilante, prophète courageux, témoin crédible et serviteur fidèle du Christ ».
Le regard du cœur, chers amis, est un regard qui espère toujours et qui inscrit à l'horizon de toute vie la joie promise. Quelle mission ? Évidemment, porter ce regard d'espérance seul est proprement impossible. Il nécessite un décentrement. Je perçois cette mission au milieu de vous, d'abord comme une participation active à l'œuvre de Dieu qui regarde et sauve le monde par pur amour. C'est Lui qui conduit l'histoire à son plein achèvement avec notre concours où, comme en sous-main parfois, au travers de nos libertés blessées. Jésus est avec nous tous les jours jusqu'à la fin des temps.
Restez dans la ferveur de l'Esprit
Je rends grâce pour la collégialité des évêques et cette fraternité heureuse qu'il m'a été donné de commencer de découvrir à l'Assemblée plénière de mars à Lourdes. Nul, comme évêque, est une île. Merci Monseigneur Migliore, nonce apostolique. Merci, chers frères évêques, pour votre présence ici aujourd'hui. Votre prière et votre amitié dans le Seigneur sont pour moi un soutien et un encouragement décisifs. Merci également aux frères prêtres, je pense aux frères prêtres en particulier du diocèse de Nevers, mes premiers collaborateurs, et avec qui j'aurai la grâce de travailler à l'annonce de l'Évangile.
Merci chers frères pour votre engagement généreux. J'ai déjà rencontré un petit nombre d'entre vous, mais je voudrais prendre le temps, dans le courant du mois de juin, d'une rencontre personnelle. Si vous me le permettez, pour mieux vous connaître, mieux vous aimer et mieux servir ensemble le peuple qui nous est confié. Merci aux frères diacres et à leurs épouses. Merci pour votre chaleureux accueil et pour votre présence attentive aux réalités d'un monde qui souffre souvent mais qui n'en demeure pas moins travaillé par la grâce.
Merci à nos sœurs religieuses et aux consacrées du diocèse qui maintiennent allumée la lampe de la foi et qui, à travers le don de leur vie, nous rappellent la gratuité de l'amour de Dieu. Merci à vous tous, frères et sœurs, baptisés - en particulier frères et sœurs néophytes -, et j'associe à ce merci celles et ceux qui nous écoutent sur les ondes de RCF ou sur la chaîne YouTube de KTO et avec qui nous sommes en profonde communion. Ne ralentissez pas votre élan. Restez dans la ferveur de l'Esprit. Servez le Seigneur. Ensemble puissions-nous rendre visible l'engagement de Dieu en faveur de son peuple.
La confiance toute simple de sainte Bernadette
Chers amis, une vocation ne tombe pas du ciel. Elle s'enracine dans un terreau familial et humain. Merci chers parents pour l'apprentissage à votre école d'un amour vrai et exigeant. Je veux remercier aussi tous les amis présents ici. L’amitié est le berceau de toute vocation. L’amitié avec le Seigneur, bien sûr, mais l'amitié vraie entre nous. Je rends grâce pour la présence nombreuse d'amis scouts de l'âge adolescent et d'amis de l'âge étudiant en particulier les membres de la chorale de la paroisse Saint-Étienne-du-Mont à Paris (…)
Chers jeunes, ici présents, si le désir d'engager toute sa vie à la suite du Seigneur, comme religieux, comme religieuse ou prêtre, effleure le cœur de certains d'entre vous, réjouissez-vous et demandez à Bernadette la grâce. Une confiance toute simple, une belle et passionnante aventure vous attend. Le Christ n'enlève rien, il donne tout.
Cette confiance toute simple est un des traits de la sainteté de Bernadette, dont la présence discrète mais ô combien estimée réjouit notre diocèse. Nous célébrerons en 2025 le centenaire de sa béatification. Je forme le vœu que cette fête nous entraîne dans l'élan du grand Jubilé de l'Église universelle, à être un infatigable pèlerin de l'espérance et de la confiance. »
Le rite de l’Ordination
Après le chant de l’hymne Veni, Creator Spiritus, c’est la règle très ancienne de l’Église qu’en présence du peuple il soit demandé à celui qui va devenir évêque s’il s’engage à maintenir la foi et s’acquitter des devoirs de sa charge. Mgr Hérouard, célébrant principal, questionne Mgr Drouot qui par ses réponses accepte la charge au service du peuple de Dieu.
Prostration et Supplication litanique
L’ordinand manifeste une attitude d’humilité, condition nécessaire pour qui annonce le Christ. L’invocation du Christ et des saints signifie aussi la dimension eschatologique de l’Église, une communion des vivants sanctifiés par Celui qui donne la vie.
Imposition des mains
Ce geste, effectué par tous les évêques signifie la transmissions de la mission épiscopale par le don de l’Esprit Saint.
Prière d’ordination
L’Évangéliaire est placé ouvert au-dessus de la tête de Mgr Drouot, habitant de la “Maison de la Parole”, recevant ainsi la mission de remplir la fonction de grand prêtre et de pasteur.
Onction et remise de l’évangéliaire
Cette onction de Saint Chrême signifie que l’Esprit Saint pénètre le nouvel évêque de sa grâce pour sa nouvelle mission. On remet ensuite au nouvel évêque l’évangéliaire qu’il aura la charge d’annoncer dans son diocèse.
Remise des insignes de l’évêque :
L’anneau, signe de fidélité à l’épouse de Dieu, la sainte Église.
La mitre, coiffe de l’évêque, formé de 2 pointes plus ou moins hautes rappelant ainsi l’Ancien et le Nouveau Testament, et de 2 fanons qui pendent derrière.
La crosse, rappelant le bâton du berger, est recourbée afin de rappeler le lien qui unit l’évêque, en tant que pasteur, au peuple qui lui a été confié.
Baiser fraternel devant la cathèdre
Mgr Drouot, ordonné,
prend place à sa cathèdre,
où il est alors applaudi chaleureusement
par les fidèles, avant de recevoir le baiser
fraternel des autres évêques présents.
Pendant ce temps est entonné
un chant d’action de grâce.
La messe se poursuit avec la liturgie de l’Eucharistie présidée par Mgr Grégoire Drouot.
Bénédiction du peuple et bénédiction solennelle.
Avant de procéder à la bénédiction solennelle, Mgr Drouot prend le temps de s’adresser à l’assemblée.
Découvrez son message en cliquant sur la photo ci-dessous.(lien en attente de publication)